banner 20yearsAnniversary

 

Le département cri de la Justice et des Services correctionnels est fier d’accueillir les conférenciers suivants à sa conférence.

 

Conférenciers

Sénatrice Kim Pate

Membre du Comité permanent des peuples autochtones
Membre du Comité permanent des droits de la personne

Senator Kim Pate

Kim Pate a été nommée au Sénat du Canada le 10 novembre 2016. Accordant d’abord et avant tout la priorité à son rôle de mère auprès de Michael et Madison, elle est aussi une avocate qui s’est forgé une réputation enviable à l’échelle nationale. Elle a en effet consacré les 35 dernières années dans divers domaines entourant les systèmes juridique et pénal à défendre les personnes les plus marginalisées, victimisées, criminalisées et institutionnalisées au pays, en particulier les jeunes, les hommes et les femmes placés en établissement.

La sénatrice Pate a décroché un diplôme avec distinction de la Faculté de droit de l’Université Dalhousie en 1984, dans le programme de droit clinique, et a fait des études supérieures en santé mentale dans le contexte judiciaire. Elle était directrice générale de l’Association canadienne des Sociétés Elizabeth Fry (ACSEF) de janvier 1992 jusqu’à sa nomination au Sénat en novembre 2016. L’ACSEF est une association de sociétés locales CAEFS qui offre des services en travaillant de concert auprès des femmes et des jeunes femmes, qu’elles soient autochtones, atteintes de maladies mentales ou d’affection incapacitante, issues d’une minorité visible, immigrantes, pauvres, isolées ou autrement dépourvues d’autres sources de soutien. Avant de se joindre à l’ACSEF, Kim a œuvré auprès de jeunes et des hommes en assumant diverses fonctions à la Société John Howard à Calgary, ainsi qu’au bureau national de la Société. Elle a mis sur pied des cours dans divers domaines (droit carcéral, droits de la personne et justice sociale, défense des femmes battues en cour) qu’elle a donnés aux facultés de droit de l’université d’Ottawa, l’Université Dalhousie et l’Université de la Saskatchewan. Elle a de plus été titulaire de la chaire Sallows en droits de la personne de la Faculté de droit de l’Université de la Saskatchewan, en 2014 et en 2015.

Kim Pate est reconnue comme l’instigatrice de la Commission d’enquête sur certains événements survenus à la Prison des femmes de Kingston, présidée par la juge Louise Arbour. Durant l’enquête, elle a soutenu les femmes qui relataient leurs expériences, en plus de faire profiter de son expertise et de livrer des témoignages. Elle a convaincu le procureur général et ministre de la Justice d’entreprendre l’Examen de la légitime défense et de nommer la juge Lynn Ratushny pour examiner les déclarations de culpabilité et les sentences des femmes incarcérées pour avoir usé de force létale afin de se défendre elles-mêmes ou leurs enfants contre des hommes violents. Elle a ensuite travaillé sans relâche pour veiller à la mise en œuvre des nombreuses recommandations positives issues de la Commission d’enquête et de l’Examen. La sénatrice Pate a aidé à former des coalitions dans l’ensemble du pays avec d’autres groupes et organisations de promotion de l’égalité des femmes, de lutte contre le racisme, de lutte contre la pauvreté et de promotion des droits de la personne. À ce titre, elle a travaillé en collaboration avec des juristes et des avocats féministes, de même qu’avec d’autres professionnels, groupes de défense et militants de première ligne — tant dans les communautés autochtones qu’avec le personnel de maisons de transition et de centres d’aide aux victimes de viol.

Kim Pate est membre de l’Ordre du Canada, récipiendaire de nombreux prix, dont le prix du gouverneur général en commémoration de l’affaire « personne », du prix « Les assises » Bertha-Wilson remis par l’Association du Barreau canadien Canadian, et a reçu cinq doctorats honorifiques (Barreau du Haut-Canada, Université d’Ottawa, Université Carleton, Université St. Thomas et Université Wilfrid Laurier). Ses multiples publications, ses conférences au pays et à l’étranger, ses interventions stratégiques et son militantisme pour l’égalité réelle témoignent de son engagement envers de vastes changements sociaux, économiques et culturels. Elle poursuit ses efforts majeurs visant à sensibiliser la population aux questions d’inégalité des femmes et de leur traitement discriminatoire dans les sphères sociale, économique et de la justice.

La sénatrice Pate croit fermement qu’il faut reconnaître et respecter l’apport des femmes qui ont vécu la marginalisation, la discrimination et l’oppression. Elle s’emploie à les valoriser et à favoriser l’autonomie des femmes. Elle garde contact avec les femmes incarcérées durant ses nombreuses visites dans les prisons fédérales du Canada et elle encourage fortement les avocats, universitaires, fournisseurs de service, juges et parlementaires à déployer des efforts semblables.

La sénatrice Pate vit à Ottawa, en Ontario.

 

L’honorable Tracy-Anne McPhee

Procureure générale
Ministre de la Justice Ministre de l’Éducation

Tracy Anne McPhee

Établie à Whitehorse, Mme Tracy-Anne McPhee y mène une carrière remarquable dans le domaine juridique depuis 25 ans. Elle a été nommée ministre de la Justice, procureure générale et ministre de l’Éducation du Yukon en décembre 2016.

Pendant ses années d'exercice comme avocate, elle se spécialise en poursuites pénales et de nature réglementaire, en droit administratif, en droit du travail et en protection de la jeunesse. Elle ne délaisse pas pour autant le domaine d’éducation. Ainsi, elle a préparé et donné une formation à l’intention des juges de paix du Yukon et de nombreux séminaires sur le droit administratif et le respect de la vie privée. À titre d’associée de la société On Board, Training and Consulting, elle a offert des formations et services personnalisés à des conseils, comités, commissions et tribunaux.

Outre ses activités d'avocate, Mme McPhee a été ombudsman et commissaire à l’information et à la protection de la vie privée du Yukon (de 2007 à 2012) et a contribué à l’établissement du Tribunal avec option d’atténuation de la peine pour violence familiale (de 2001 à 2004).

À titre bénévole, elle a assumé des postes importants à la Fédération des ordres professionnels de juristes du Canada, au Barreau du Yukon, à la Maddison Chair in Northern Justice, à l’Association du Barreau canadien et à la Fondation du droit du Yukon, tant à l’échelle locale que nationale. Elle a siégé au conseil d'administration de la Banque alimentaire de Whitehorse et elle a été vice-présidente du conseil du McBride Museum of Yukon History et du Conseil scolaire de l’école secondaire F.H. Collins.

Elle a été trésorière du Barreau du Yukon de 1997 à 2002. En 2002, elle est devenue la première femme nommée à la présidence du Barreau du Yukon, poste qu’elle a occupé pendant quatre ans. Sur la scène nationale, elle accède en 2006 à la présidence de la Fédération des ordres professionnels de juristes du Canada, l’organisme chargé de coordonner les 14 ordres professionnels de juristes du pays, lesquels régissaient alors plus de 90 000 avocats et notaires canadiens dans l’intérêt du public. Première représentante du Nord à ce poste, elle a joué un rôle dans la signature d’une entente sur la mobilité nordique.

Mme McPhee possède un baccalauréat ès arts de l’Université Dalhousie (1983), un baccalauréat en éducation de l’Université Saint Mary's (1984) et un baccalauréat en droit de l’Université Dalhousie (1990). Elle a été admise au Barreau du Haut-Canada et au Barreau du Yukon en 1992.

Elle fait partie de la première promotion de diplômés de l’Université Dalhousie admis à la Bertha Wilson Honour Society, pour l’excellence de leur carrière et leurs contributions au droit et à la société. L’Association du Barreau canadien lui a remis un prix en reconnaissance de ses services exceptionnels.

 

Sébastien Grammond

Juge de la Cour fédérale

Sébastien Grammond

Sébastien Grammond a été nommé juge de la Cour fédérale le 9 novembre 2017. Auparavant, il a été professeur et doyen de la Section de droit civil de l'Université d'Ottawa. Ses recherches ont porté sur la reconnaissance juridique de l'identité autochtone, les systèmes juridiques autochtones et la justice contractuelle. Il est l'auteur ou le coauteur de six livres et de nombreux articles sur le droit des autochtones, le droit constitutionnel et le droit des contrats, dont Identity Captured by Law: Membership in Canada's Indigenous Peoples and Linguistic Minorities (2009), Terms of Coexistence: Indigenous Peoples and Canadian Law (2013) et Quebec Contract Law (2e éd., 2016).

Après des études en génie, il a obtenu un baccalauréat et une maîtrise en droit de l'Université de Montréal et un doctorat en droit de l'Université d'Oxford. Il a effectué un stage auprès du juge en chef Antonio Lamer de la Cour suprême. Il a ensuite travaillé au sein du cabinet Byers Casgrain (maintenant Dentons Canada) à Montréal et a poursuivi sa pratique en parallèle à sa carrière professorale. Membre des barreaux du Québec et de l'Ontario, il a plaidé plusieurs dossiers majeurs de droit constitutionnel et de droit civil devant la Cour suprême et de nombreuses affaires devant les tribunaux de première instance et d'appel.

Son action bénévole a donné lieu à un jugement historique du Tribunal canadien des droits de la personne au sujet du sous-financement des services de protection de la jeunesse dans les communautés autochtones, ainsi qu'à des réformes législatives en matière de protection de la jeunesse, d'adoption coutumière et de droits des victimes d'agressions sexuelles.
Il a reçu le prix Mérite du Barreau du Québec, la Médaille Mundell pour l'excellence en rédaction juridique, le prix du président de l'Association du Barreau de l'Ontario et le prix Droits et libertés de la Commission des droits de la personne et des droits de la jeunesse du Québec. Il est membre de la Société royale du Canada.

 

Dr. Abel Bosum

Grand chef du Gouvernement de la nation cri

Grand Chief Abel Bosum

M. Abel Bosum, un chef et négociateur cri, est actuellement grand chef du Grand conseil des Cris (Eeyou Istchee) dans le Nord québécois. Dans les années 1980 et 1990, il est chef des Cris d’Oujé-Bougoumou, qui avaient été exclus de la Convention de la Baie-James et du Nord québécois historique et des activités forestières et minières sur leur territoire traditionnel. Grâce à ses efforts, sa communauté, auparavant marginalisée, retrouve son dynamisme et elle est reconnue pour son approche novatrice en aménagement communautaire, reposant sur le mariage des valeurs traditionnelles cries et de la technologie moderne. Le nouveau village d’Oujé-Bougoumou a obtenu une notoriété à l’échelle nationale et internationale. Il s'est vu décerner l’un des 50 prix remis à des collectivités à l’occasion de la célébration du cinquantième anniversaire de l’Organisation des Nations Unies pour ses réalisations dans le domaine du développement communautaire et a été lauréat dans la catégorie des meilleurs établissements humains lors de la Conférence Habitat II de l’ONU. En 2000, l’Allemagne a invité le village à participer à l’exposition universelle d’Hanovre. M. Bosum a une impressionnante feuille de route, parmi lesquels figurent ses mandats de négociateur en chef du Grand Conseil des Cris et de président de la Fondation Aanischaaukamikw et de l’Institut culturel cri Aanischaaukamikw. Élu grand chef en 2017, M. Bosum a été nommé membre de l’Ordre du Canada plus tôt cette année.

Ses priorités comme grand chef sont la promotion de la culture crie et la préservation de la langue et des traditions cries. Il tient aussi à renforcer les capacités au sein des jeunes Cris.

 

Dr. Wilton Littlechild

Grand chef et commissaire à la vérité et à la réconciliation

DrWiltonLittlechild

M. Wilton Littlechild est un pionnier du mouvement mondial visant à faire respecter les droits des peuples autochtones et un ardent défenseur de la mise en œuvre des traités entre les Autochtones et la Couronne. Il est membre fondateur de l’Initiative autochtone pour la paix et a siégé à la Commission de vérité et réconciliation du Canada. Dans sa collectivité, il a été nommé chef honoraire des Cris Maskwacis, la plus haute distinction qu’un Autochtone peut recevoir dans sa culture.

Récipiendaire de l’Ordre d'excellence de l'Alberta et de l’Ordre du Canada, M. Littlechild est un sportif et un athlète passionné, qui a remporté des dizaines de championnats régionaux, provinciaux, nationaux et internationaux. Il est l’un des fondateurs des Jeux autochtones de l’Amérique du Nord et il a été sélectionné comme porteur de flambeau et ambassadeur lors des Jeux olympiques d'hiver de 2010.

 

Manley Alan Begay fils, Ed.D.

Professeur (permanent), Department of Applied Indigenous Studies et Department of Politics and International Affairs, College of Social and Behavioral Sciences et
W. A. Franke College of Business, Northern Arizona University

MBegay

Manley A. Begay, fils est professeur permanent au Department of Applied Indigenous Studies (AIS) et au Department of Politics and International Affairs du College of Social and Behavioral Sciences de la Northern Arizona University (NAU) à Flagstaff. Le professeur Begay est également affilié au W. A. Franke College of Business de la NAU et directeur de la Tribal Leadership Initiative de l’Office of Native American Initiative à la NAU. Il est membre du corps professoral de la NAU depuis l’automne 2014. À la NAU, il est responsable de l’enseignement de l’édification des nations autochtones et de l’histoire et de la philosophie des Navajos et dirige la Tribal Leadership Initiative.

Il est reconnu à l’échelle nationale et internationale comme l’un des principaux planificateurs et concepteurs de la théorie maintenant acceptée sur la manière dont les peuples et les collectivités autochtones forment des nations qui fonctionnent – l’édification des nations autochtones. Pendant sa carrière d'enseignant et de consultant, le professeur Begay a réalisé plusieurs recherches, publié de nombreux articles et donné un grand nombre de conférences sur le développement des collectivités autochtones et de leurs ressources.

Il est considéré comme le premier Navajo à obtenir un doctorat de Harvard.

 

 

Experts nationaux et internationaux

Dr. Beverly Jacobs

Université de Windsor

Beverley Jacobs

Mme Beverley Jacobs est professeure adjointe à la Faculté de droit de l’Université de Windsor et elle exerce le droit à temps partiel dans sa collectivité du Territoire des Six Nations de la rivière Grand. Elle a récemment terminé un doctorat interdisciplinaire de l’Université de Calgary en droit (droits ancestraux et issus de traités et traditions juridiques des peuples autochtones), en approche holistique en santé autochtone et en méthodologies de recherche autochtone. Mme Jacobs a obtenu un baccalauréat en droit de l’Université de Windsor en 1994 et une maîtrise en droit de l’Université de Saskatchewan en 2000. Elle est également consultante/chercheuse/auteure/oratrice et elle a assumé la présidence de l’Association des femmes autochtones du Canada (de 2004 à 2009).

Les questions de paix et de sécurité des autochtones la passionnent. Depuis un quart de siècle, une bonne partie de ses travaux ont porté sur la lutte contre la violence, le rétablissement des traditions, valeurs, croyances et lois autochtones et la décolonisation des lois eurocentriques. Elle continue de défendre les intérêts des familles des femmes et des filles autochtones disparues et assassinées et d’informer le public sur l’histoire et les répercussions de la colonisation, et les traumatismes subséquents parmi la population autochtone, en particulier chez les femmes et les filles autochtones d'aujourd’hui.

Le gouvernement du Canada a annoncé le 29 juin 2018 la nomination de Mme Jacobs comme membre de l'Ordre du Canada. L'Allemagne et la France lui ont décerné le prix franco-allemand des droits de l’Homme et de l’État de droit pour la ferveur avec laquelle elle défend les questions relatives aux femmes et aux filles autochtones disparues et assassinées au Canada.

Elle est mère d'Ashley et grand-mère de Nicholas (17), Tessa (15), Bryson (10) et Kenna (8). Son conjoint est Patrick Sandy, un Mohawk du clan de l’ours.

 

Dr. Debra Pepler

Université de York 

Dr. Debra Pepler Mme Debra Pepler est professeure-chercheure distinguée en psychologie de l’Université York et cofondatrice du Réseau pour la promotion de relations saines et l’élimination de la violence (PREVNet : www.prevnet.ca/fr). Ses travaux ont grandement contribué à changer notre façon de penser en matière d'intimation, d’agression et d’autres formes de violence, en particulier chez les jeunes marginalisés. Ses recherches ont été appliquées en milieu clinique dans le cadre du programme Breaking the Cycle ainsi qu’à l’institut pour l'étude du développement de l'enfant et au Pine River Institute. Les travaux de recherche de Mme Pepler portent sur les interactions des enfants et des jeunes à l’école et avec leurs pairs et sur les enfants vivant dans une famille vulnérable. Avec Shelley Cardinal de la Société canadienne de la Croix-Rouge, elle travaille auprès des collectivités autochtones pour apprendre comment celles-ci passent du cycle de la violence au cercle de guérison. La Société canadienne de psychologie lui a décerné le Prix Donald O. Hebb pour ses contributions remarquables à la psychologie en tant que science. Ses travaux cliniques portent sur l'éclatement de la famille et les enfants présentant des problèmes affectifs et de comportement. Elle a siégé à plusieurs comités consultatifs sur l’éducation des enfants, les comportements antisociaux et les politiques sur la sécurité dans les écoles, au Canada comme à l’étranger.

 

Dr. Harry Stefanakis

Psychologue

Dr. Harry Stefanakis banner2 M. Harry Stefanakis est un psychologue clinicien et consultant qui dessert une clientèle privée à Vancouver, en Colombie-Britannique. Il possède plus de 20 ans d’expérience en facilitation des changements sociaux et individuels, plus particulièrement en processus reposant sur une compassion intelligente. Formateur et consultant de renommée internationale, il a été expert invité auprès de l’Institut des Nations Unies pour la prévention du crime et le traitement des délinquants en Asie et en Extrême-Orient et a offert des services de formation et de consultation à des entreprises au Canada, aux États-Unis, en Europe et en Asie. Il a pris part à de nombreuses initiatives ayant pour but de mettre fin à la violence, y compris la campagne Be More Than A Bystander. Il a produit trois CD audio, participé à un DVD de formation sur l’hypnose ainsi qu'à plusieurs vidéos de lutte contre la violence. Il a rédigé les ouvrages CORE Living: 8 Choices for living well, Your Psychological CORE et Through Silence & Ash.

 

Dr. Ivan Zinger

Enquêteur correctionnel du Canada

Ivan Zinger

M. Ivan Zinger a obtenu un diplôme en common law de l’Université d’Ottawa en 1992 et il a fait son stage comme adjoint judiciaire à la Cour fédérale du Canada. En 1999, il a obtenu un doctorat de l’Université Carleton (Ottawa) en psychologie du comportement criminel. Il est professeur auxiliaire au département de droit de l’Université Carleton.
M. Zinger est entré à la fonction publique en 1996, et depuis, il a occupé divers postes supérieurs en gestion, en politiques et en recherches dans des ministères et des organismes fédéraux de sécurité publique. En 2004, il a commencé à travailler au Bureau de l’enquêteur correctionnel (ombudsman pour les délinquants sous responsabilité fédérale), son employeur actuel, et en 2009, il est devenu directeur exécutif et avocat général. Le 1er janvier 2017, il a été nommé enquêteur correctionnel du Canada en vertu de l’article 161 de la Loi sur le système correctionnel et la mise en liberté sous condition et son mandat a été reconduit pour cinq autres années en janvier 2018.

Au fil des ans, M. Zinger a acquis une expertise des droits de la personne et du droit carcéral à l’échelle nationale et internationale. Il a publié de nombreux articles universitaires sur divers sujets, notamment la surveillance des autorités correctionnelles, l’éthique, les délinquants dangereux, le traitement correctionnel, le diagnostic de la psychopathie, la mise en liberté sous condition, l’isolement en milieu carcéral et l’impact sur les services correctionnels de politiques sévères en matière de maintien de l’ordre.

M. Zinger est le récipiendaire du Prix de partenariat 2014 de l’Association professionnelle des cadres supérieurs de la fonction publique du Canada (APEX) pour avoir « contribué à rehausser la sécurité des collectivités en établissant des partenariats solides et efficaces partout au pays et à l’étranger et en contribuant à la mise en place de pratiques correctionnelles plus efficaces au Canada ». Ce prix prestigieux est l’un des six prix présentés chaque année par l’APEX.

 

Dr. Mark Harris

Université de Colombie Britanique

Dr. Mark Harris M. Mark Harris est professeur agrégé à l’Institute of Gender, Race, Sexuality and Social Justice de l’Université de la Colombie-Britannique. Ses travaux de recherche portent sur les droits des Autochtones qui se rapportent aux questions de patrimoine culturel, de revendications territoriales, de générations volées, de propriété intellectuelle et de justice pénale. Il a agi comme conseiller juridique en revendications de titres fonciers auprès des collectivités autochtones Wurundjeri, Gunai Kurnai, Manatunga et Gubbi en Australie et continue de donner son avis à des groupes autochtones sur différents enjeux. Il a aussi pris part à l’Instance permanente sur les questions autochtones des Nations Unies. Parmi les projets de recherche qu’il a réalisés récemment, certains visaient à examiner le fonctionnement des tribunaux des Kooris (autochtones) à Victoria (qui ne sont pas sans rappeler les tribunaux Gladue des Premières nations établis à Toronto) et l'expérience des jeunes kooris dans le système judiciaire. Il travaille également dans le domaine de la doctrine postcoloniale, qu’il aborde dans son manuscrit Human Rights, the Rule of Law and Exploitation in the Postcolony: Blood Minerals qui sera publié par Routledge plus tard cette année. De plus, il est directeur de la collection de Routledge intitulée, Law and the Postcolonial: Ethics, Politics and Economy.

 

Henri Tremblay

Médiateur, conférencier et praticien en résolution de conflits

Henri Tremblay

M. Henri Tremblay travaille à titre de spécialiste et de médiateur en résolution de conflits depuis plus de 20 ans. Il a œuvré dans les domaines de la formation, de la toxicomanie, des communications, de la gestion et du développement communautaire et occupé divers postes supérieurs auprès d’organismes gouvernementaux.

M. Tremblay détient un baccalauréat de l’Université d’Ottawa et il est membre estimé de l’Institut canadien pour la résolution des conflits (août 1997). Il est également médiateur agréé de l’Institut de médiation et d’arbitrage du Québec.

 

Howard Sapers

Conseiller indépendant pour la réforme des Services correctionnels de l’Ontario

Howard Sapers Le 1er janvier 2017, M. Howard Sapers est nommé conseiller indépendant pour la réforme des Services correctionnels de l’Ontario. En mai de la même année, il publie son premier rapport, L’isolement en Ontario, dans lequel il formule des conseils et recommandations à l'intention du ministre de la Sécurité communautaire et des Services correctionnels sur les mesures pour réduire le recours à l’isolement, améliorer les conditions des personnes en isolement et favoriser une transparence et une imputabilité accrues lors du processus d’isolement.  Il publie en octobre 2017 un second rapport intitulé Services correctionnels de l’Ontario : Axes de réforme dans lequel il insiste sur la nécessité d'opérer des changements en profondeur dans de nombreux domaines opérationnels des Services correctionnels.  En tout, les deux rapports contiennent 125 recommandations.  Conformément aux recommandations de M. Sapers, une nouvelle Loi sur le ministère des Services correctionnels a été rédigée. Elle a reçu la sanction royale. Entre 2004 et 2016, M. Sapers a été enquêteur correctionnel du Canada. Auparavant, M. Sapers a été directeur général de la Société John Howard de l'Alberta, membre élu de l'Assemblée législative de l'Alberta représentant Edmonton Glenora, directeur du Fonds d'investissement du Centre national de prévention du crime et vice-président (région des Prairies) de la Commission des libérations conditionnelles du Canada.  Il est un ancien président de l'Association canadienne de justice pénale, a siégé au conseil d'administration du Forum canadien des ombudsmans et, de 2012 à 2016, a été représentant régional de l'Amérique du Nord à l'Institut international de l'Ombudsman. M. Sapers a représenté les petits ministères et organismes fédéraux au sein du Comité de vérification des petits ministères et organismes du gouvernement canadien et a été président du Conseil consultatif de l’Ombudsman de la Défense nationale et des Forces canadiennes. La publication Power & Influence lui a consacré un article-vedette à l’automne 2016 pour son travail comme enquêteur correctionnel. M. Sapers est professeur auxiliaire à l'École de criminologie de l'Université Simon Fraser et il a reçu un doctorat honorifique en droit de l’Université d’Ottawa.  Il est actuellement membre du conseil consultatif du département de criminologie de l'Université Ryerson, du Conseil de fiducie du Centre de toxicomanie et de santé mentale et du comité consultatif en droit carcéral d’Aide juridique Ontario.

 

Irene Neeposh

Modératrice

Irene Neeposh

Mme Irene Neeposh, de la collectivité de Waswanipi au Québec, est propriétaire-fondatrice de SKY Community Economic Development Services, une société de services aux entreprises qui a pour mission d’aider les communautés autochtones à réaliser des études de marché, de même qu’à mettre au point des produits et services et à les commercialiser. Elle possède également plus de dix ans d’expérience de travail auprès de différents organismes gouvernementaux des Premières Nations.

Mme Neeposh détient un baccalauréat en sciences politiques ainsi qu’un diplôme en commerce et marketing et un certificat d’études supérieures en études de marché et veille stratégique. Elle a aussi élaboré des programmes éducatifs, notamment sur l’établissement d’un budget personnel, la fixation d’objectifs, les habiletés fondamentales et l’éthique du travail, le service à la clientèle et plus récemment, sur l’entrepreneuriat. Dans le cadre de ses efforts continus visant à accroître les possibilités économiques qui s’offrent aux Cris, elle siège à divers comités et conseils, dont les suivants : le Conseil du Gouvernement de la nation crie, le Comité consultatif sur la justice, la commission de police et le comité de gouvernance du Bureau de l’indemnité. Elle représente également les femmes cries à la Commission de développement économique des Premières Nations du Québec et du Labrador.

 

Jane Dickson

Université de Carleton

Jane Dickson

Jane Dickson est professeure de droit et d’études juridiques à l'Université Carleton, où elle enseigne et fait de la recherche dans le domaine des peuples autochtones, de la justice pénale et des répercussions de la colonisation et du traumatisme historique sur les collectivités autochtones. Elle possède une vaste expérience de recherche et de renforcement des capacités de base au sein des collectivités autochtones. Elle est actuellement chercheuse principale d'un projet national de recherche de quatre ans subventionné par le Conseil de recherches en sciences humaines visant à documenter l’incidence des preuves du contexte social devant les tribunaux Gladue sur la surreprésentation des Autochtones dans les établissements carcéraux. Mme Dickson a été conseillère juridique auprès du Gouvernement de la nation crie et a travaillé avec les Mohawks de Kahnawake sur différents enjeux, dont la justice traditionnelle, la citoyenneté et l’appartenance, et les droits transfrontaliers. En plus de ces mandats, elle a été commissaire aux revendications des Indiens pour la Commission des revendications particulières des Indiens de 2002 à 2009 et elle a suivi une formation complète en médiation. Elle a fait des témoignages devant différents comités parlementaires et sénatoriaux au sujet des Peuples autochtones et de leurs enjeux, et a été invitée à joindre des groupes d’experts sur la justice tribale et la défense des démunis du National Institute of Justice du département de la Justice des États-Unis. Mme Dickson a également agi comme témoin expert auprès du Tribunal canadien des droits de la personne et de la Cour fédérale du Canada et elle a obtenu de nombreuses distinctions universitaires et prix, dont la Médaille d'or du Gouverneur général et la chaire de professeur invité Leverhume.

Son plus récent ouvrage, intitulé By Law or In Justice: The Indian Specific Claims Commission and the Struggle for Indigenous Justice (UBC Press, 2018), revisite ses expériences lorsqu’elle siégeait à la Commission des revendications particulières des Indiens. Elle est en train de rédiger un livre sur les rapports Gladue qui sera publié par University of Toronto Press.

 

Jennifer Preston

Experte UNDRIP

Jennifer Preston Jennifer Preston est coordonnatrice du programme des droits des Autochtones du Secours Quaker Canadien, l’organe de justice de la Société religieuse des Amis. Elle détient une maîtrise de l’Université de Guelph et a été chargée de cours en études canadiennes à l’Université de Waterloo. Mme Preston a pris part aux groupes de travail de l’ONU responsables de l’élaboration de la Déclaration des Nations Unies sur les droits des peuples autochtones ainsi qu’aux importants efforts de lobbying visant à faire adopter la Déclaration à Genève et à New York. Elle s’affaire maintenant à en assurer la mise en œuvre. Elle travaille en étroite collaboration avec des représentants des peuples autochtones et des États, de même qu’auprès d’organisations de défense des droits de la personne dans diverses régions du monde, y compris l’Instance permanente sur les questions autochtones des Nations Unies et le Mécanisme d'expert sur les droits des peuples autochtones des Nations Unies. Elle est codirectrice de la rédaction et coauteure de l’ouvrage Realizing the UN Declaration on the Rights of Indigenous Peoples: Triumph, Hope and Action. Depuis maintenant neuf ans, elle rédige le rapport annuel du Canada pour le bulletin Monde autochtone, publié par le Groupe de travail international pour les affaires autochtones. Elle a représenté le Secours Quaker Canadien devant la Cour suprême du Canada dans l’affaire Nation Tsilhqot’in c. Colombie-Britannique, qui a fait date. Elle siège à la Coalition pour les droits des peuples autochtones pour le compte du Secours Quaker Canadien.

 

Marie-Josée Parent

Conseillère associée à la culture et à la réconciliation, comité exécutif de la Ville de Montréal, Conseillère de ville du district Champlain-L'île-des-Sœurs, Verdun, Montréal
Membre, commission sectorielle en culture, communication et information, CCUNESCO, fellow d’Action Canada, 2012-2013

Marie Josée Parent Mme parent est d'origine micmaque et acadienne. Elle détient un baccalauréat en philosophie et une maîtrise en histoire de l’art. Elle est conseillère de ville à Montréal et conseillère associée à la culture et à la réconciliation au comité exécutif de la Ville. De 2014 à 2017, elle est directrice générale de DestiNATIONS, un organisme qui vise à établir une ambassade culturelle autochtone à Montréal. En 2012, elle a été fellow du programme pancanadien de leadership et de politiques publiques Action Canada. De 2010 à 2013, elle a été directrice de la galerie Les Territoires, un centre d’artiste autogéré proposant un format d’exposition innovant et expérimental. Elle a siégé pendant trois ans au comité d’évaluation en arts visuels du Conseil des arts de Montréal et au conseil d’administration du Centre de développement communautaire autochtone de Montréal. Elle a également été coprésidente du RÉSEAU pour la stratégie urbaine de la communauté autochtone de Montréal. Elle est membre de la commission sectorielle en culture, communication et information de la Commission canadienne pour l’UNESCO (CCUNESCO). Mme Parent est aussi conférencière et commissaire d'exposition. Son travail dans l’espace public interroge la notion de propagande étatique et sociale, le rôle et les définitions culturelles de l’art et de la culture et les façons par lesquelles les pratiques culturelles peuvent discuter d’enjeux sociaux, communautaires et politiques.

 

Matthew M. Young

Matthew Young Matthew M. Young, Ph. D., est analyste principal, Recherche et politiques au Centre canadien sur les dépendances et l'usage de substances (CCDUS) et professeur auxiliaire de recherche en psychologie à l'Université Carleton à Ottawa. Il travaille dans le domaine de la consommation de substances et de la toxicomanie depuis plus de 20 ans et pilote actuellement les activités de recherche du CCDUS en épidémiologie de la consommation de drogues, notamment à titre de coprésident du comité scientifique chargé d’estimer le fardeau économique de la consommation de substances au Canada et de diriger le système de surveillance sentinelle d'alerte rapide sur les méfaits des drogues. Il est également coprésident d’un comité scientifique qui a le mandat d’élaborer les premières lignes directrices nationales sur le jeu à faible risque du Canada.

 

Nicole Charron

Institut canadien pour la résolution des conflits

Nicole Charron

Nicole Charron est consultante en développement organisationnel depuis plus de 25 ans. Elle pratique divers processus de résolution informelle des conflits, dont la médiation, l’accompagnement en situation de conflits, l’intervention auprès de groupes en difficulté en plus d’offrir des ateliers ici et à l’étranger dans le domaine des compétences en gestion des conflits dans l’espoir de consolider la paix.

Elle a été la première récipiendaire du prix Women Building Peace Award remis par la Canadian Department of Peace Initiative et le Service civil de la paix Canada. Médiatrice agréée de l’Institut d’arbitrage et de médiation du Canada, elle est inscrite au répertoire des médiateurs du programme des affaires politiques des Nations Unies. Consultante en développement organisationnel depuis plus d’un quart de siècle, elle pratique aussi les modes alternatifs de règlement de conflits (MARC).

Elle a été formatrice auprès des Cris et est membre estimée de l’Institut canadien pour la résolution des conflits.

 

Paul Joffe

Avocat et expert UNDRIP

Paul Joffe M. Paul Joffe est membre des barreaux du Québec et de l'Ontario. Il se spécialise dans les droits des personnes autochtones à l’échelle nationale et internationale.  Depuis le début des années 1980, il a pris activement part à divers processus d’élaboration de normes, y compris ceux entourant la Déclaration des Nations Unies sur les droits des peuples autochtones; la Déclaration américaine relative aux droits des peuples autochtones de l’Organisation des États Américains et la Convention (n° 169) relative aux peuples indigènes et tribaux, 1989 adoptée à Genève. Au cours des trente dernières années, M. Joffe a représenté le Grand Conseil des Cris (Eeyou Istchee) et, plus récemment, le Gouvernement de la nation crie. En 1997, il faisait partie de l’équipe de procureurs du Grand Conseil des Cris dans le Renvoi relatif à la sécession du Québec à la Cour suprême du Canada. Dans l’affaire Nation Tsilhqot’in c. Colombie-Britannique de 2014, il représentait Amnistie internationale et Secours Quaker Canadien devant la Cour suprême du Canada sur les questions des droits des peuples autochtones au sein du droit international. M. Joffe est codirecteur de la rédaction et coauteur du livre Realizing the UN Declaration on the Rights of Indigenous Peoples: Triumph, Hope, and Action (2010). Il a aussi collaboré à l’ouvrage Indivisible: Indigenous Human Rights (2014).

 

Vern Neufeld Redekop

Vern Neufeld Redekop M. Vern Neufeld Redekop est professeur émérite en études de conflits à l’Université Saint-Paul d’Ottawa, où il travaille depuis 2001. Auparavant, il était président de l’Institut canadien pour la résolution des conflits. Son implication dans la formation et le développement de programmes l’a amené dans des communautés autochtones du Canada ainsi qu’en Bosnie-Herzégovine, au Soudan, à Taiwan et dans d’autres pays. Depuis 2010, il travaille à l’élaboration d’un diplôme d’études supérieures en approche intégrée de consolidation de la paix. Ses idées théoriques et pratiques ont trouvé leur forme dans son livre, De violence à bienveillance : Comment la compréhension du conflit identitaire ouvre la voie à la réconciliation, qui comprend deux chapitres consacrés à la théorie mimétique et du bouc émissaire, et s’articule autour des concepts de structures mimétiques de la violence et des structures mimétiques de la bénédiction. Ses recherches ultérieures ont porté sur le sujet des foules de manifestants et la police, et il s’en est inspiré pour rédiger (avec Shirley Paré) l’ouvrage Manifester en démocratie : L’approche du respect mutuel. Oxford University Press a publié le livre Introduction to Conflict Studies: Empirical, Theoretical, and Ethical Dimensions, qu’il a coécrit avec Jean-François Rioux. Il a dirigé (avec Thomas Ryba) la rédaction des ouvrages René Girard and Creative Mimesis et René Girard and Creative Reconciliation. Il dirige actuellement la rédaction (avec Gloria Neufeld Redekop) de deux volumes sur la spiritualité, l’éveil à la créativité, et la réconciliation et il prépare un manuel sur le processus de dialogue communautaire sur la réconciliation sociale et le développement économique, un projet appuyé par les Cris de la Baie-James du Québec.